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LA PARTIE D'ECHECS DE L'ABBE SAUNIERE
Le Grand Parchemin
Selon Gérard de Sède (in L’Or de Rennes, Julliard, 1967), le Grand Parchemin a été découvert en 1891 par l’abbé Saunière sous le maître-autel de son église, à Rennes-le-Château. Il s’agit d’un passage de l’évangile de Jean relatant la visite du Christ à Béthanie, chez Lazare, Marthe et Marie de Magdala. Gérard de Sède, qui a reçu une copie de ce document en 1964, précise qu’il semblait chiffré : « Dans le texte, on a inséré cent-vingt-huit lettres supplémentaires dont la suite n’offre aucun sens apparent » (L’Or de Rennes, page 134).
Le Grand Parchemin publié par Gérard de Sède dans l'Or de Rennes.
Commence alors une phase d’expertise : « Grâce à la complaisance du commandant Lerville, président de l’Association des Réservistes du Chiffre, je mis à contribution plusieurs spécialistes de cette discipline. Au terme d’une étude très technique, leurs conclusions furent les suivantes : les textes ont bien été chiffrés par une substitution à double clef puis par une transposition effectuée au moyen d’un échiquier. »
Le détail du décryptage ne sera connu que bien plus tard, et se fonde sur une technique de substitution nommée chiffre de Vigenère.
La méthode complète sera publiée pour la première fois par Henry Lincoln dans son livre "Le Temple Retrouvé" (titre original : The Holy Place, Edition française : Pygmalion, 1991), sur la base d'un courrier de Gérard de Sède à l'auteur.
On trouvera l’exposé en ligne sur Internet, par exemple sur la page fort bien faite de Christian Attard : http://reinedumidi.com/rlc/code1.htm.
Le parcours du Cavalier sur deux échiquiers est la clef de décryptage de la phrase finale.
Retenons pour l’heure l’utilisation d’un échiquier, indispensable au décryptage, et d’une pièce d’échecs, le cavalier, dont la marche est la clé. Sur deux échiquiers, on dispose les 128 lettres supplémentaires mentionnées par Gérard de Sède. Le cavalier saute d’une case à l’autre et son parcours forme la phrase finale, qui laisse perplexe :
BERGERE PAS DE TENTATION QUE POUSSIN TENIERS GARDENT LA CLEF PAX DCLXXXI PAR LA CROIX ET CE CHEVAL DE DIEU J ACHEVE CE DAEMON DE GARDIEN A MIDI POMMES BLEUES
Bergère, Poussin, Tentation, Teniers… Le sens énigmatique de ces mots a fait couler beaucoup d’encre. De Sède connaissait très probablement cette phrase puisqu’il souligne dans l’Or de Rennes, à propos du séjour à Paris de l’abbé Saunière : « Il acheta les reproductions de trois tableaux qu’il accrochera dès son retour aux murs de son modeste logis : Les Bergers d’Arcadie de Poussin, le Saint Antoine Ermite [la Tentation de Saint Antoine] de David Téniers et un portrait déniché on ne sait où du pape saint Célestin V. »
Le cheval de Dieu est-il notre cavalier d’échecs , clef du décryptage ? La suite de l’enquête va nous donner la réponse…
Un jardin en forme d'échiquier
Le plan du domaine (le jardin est en haut à gauche).
Relevé Spatz 1986, par Alain Féral.
Selon Gérard de Sède, le plan initial du dallage de l'église de Rennes.
Ce plan est extrait du livre de Jean-Pierre Garcia, "Le Secret dans l’Art ou l’Art du Secret".
Merci à cet auteur de nous avoir signalé la source que le web avait "oublié" de préciser.
Nous remercions Patrick Merle de nous avoir signalé un plan plus précis du domaine de l'abbé Saunière, réalisé en collaboration avec Jean Pierre Garcia et publié sur le site http://www.rennes-le-chateau-archive.com/ (rubrique Domaine de Saunière / Plan de référence). Voici un détail de ce plan, sur lequel nous faisons figurer un carré rouge et deux bandes répétant le dallage de la tour Magdala (fond orangé). Ce plan, réalisé en tenant compte des photos satellite du lieu, met en évidence le propos de Saunière : inscrire le jardin dans un carré constitué de 64 fois le dallage de le tour Magdala, lui même constitué de 64 dalles. Un petit échiquier dans un grand...
Nous nous rendons à Rennes-le-Château, petit village de l’Aude. L’abbé Saunière, le curé aux milliards, y aurait trouvé un trésor lui permettant la construction de ce domaine féérique : la villa Béthanie, la Tour Magdala, la serre et le jardin. Un jardin en forme d’échiquier. Nous laissons ici la parole à Jean-Luc Robin, l’auteur d’un livre particulièrement recommandable aux Editions Sud-Ouest (Rennes-le-Château, le secret de Saunière). Nul mieux que cet auteur n’était mieux placé pour décrire le domaine qu’il connait sur le bout des doigts : il en fut plusieurs années le gérant et l’hôte ! Son texte évoque avec une grande justesse les implications symbolique d’un bien étrange dispositif. Voyez plutôt :
« La partie supérieure du parc présente deux côtés en angle droit. Un arc de cercle leur fait opposition. A chaque extrémité de cet arc de cercle, se trouvent la tour Magdala d'une part et une tour de verre d'autre part, qui était un jardin d'hiver.
Si l'on prolonge chaque côté de l'angle droit d'une ligne imaginaire dont l'intersection sera aussi en angle droit, on obtient un carré parfait. La surface de la tour Magdala est contenue exactement soixante-quatre fois dans ce carré. C'est-à-dire que nous avons devant nous un échiquier.
Le parc du domaine est donc un gigantesque plateau d'échecs. La comparaison ne s'arrête pas là : la tour Magdala se trouve positionnée exactement à l'emplacement de la tour aux échecs. Il s'agit de la tour noire, puisqu'elle est sombre et en pierre. La tour blanche est symbolisée par le jardin d'hiver qui est une serre, donc en verre, et qui se trouve, quant à elle, exactement à l'emplacement de la tour adverse en début de partie.
On pénètre dans la tour Magdala au travers d'une pièce sombre qui était la bibliothèque et l'on débouche sur la terrasse supérieure, en pleine lumière, après avoir gravi vingt-deux marches.
A l'opposé, on pénètre dans la tour de verre en pleine lumière et l'on descend les vingt-deux marches d'un escalier en colimaçon pour se retrouver dans une pièce où règne l'obscurité.
Nous avons donc le positif et le négatif d'une même tour, car elles sont toutes deux du même volume et possèdent la même échauguette au cœur de laquelle se déroule l'escalier de vingt-deux marches. La tour en verre est la réplique inversée de la tour en pierre.
Pour accéder au belvédère, il faut emprunter un escalier à double développement composé de onze marches d'un côté et de onze marches de l'autre ; vous avez fait le calcul : onze et onze, vingt-deux !
Le sol de la bibliothèque, dans la tour Magdala, est composé de soixante-quatre motifs carrés réalisés à l'aide de carreaux de ciment peint que l'on retrouve dans la villa. De nouveau notre jeu d'échec, que l'on retrouve également dans l'église, entre le diable et saint Jean le Baptiste.
Toujours cette récurrence du blanc et du noir, de la lumière et de l'obscurité, de l'opposition entre la nuit et le jour, entre le bien et le mal. »
Jean-Luc Robin, Rennes-le-Château, le Secret de Saunière. Editions Sud-Ouest.
La tour Magdala (tour noire) a aussi un dallage en forme d'échiquier.
Avec un point rouge sur l'une des 64 cases, comme pour dire "Vous êtes ici" :
c'est la case h8 de notre jeu.
Et maintenant, la partie d’échecs
Nous voici en présence d’un jardin en forme d’échiquier, flanqué de deux tours noire et blanche. Et d’un texte énigmatique issu d’un parcours de cavalier sur l’échiquier. S’agit-il d’une partie d’échecs ? Nous le pensons, et la suite va le confirmer. Une partie d’échecs, ou plus exactement un problème d’échecs : une position arrêtée à un instant donné du jeu. Le joueur d’échecs le sait : sur le plateau, sont obligatoirement présents deux rois, en plus des éventuelles pièces restantes (tours, cavaliers, dames et pions). Le roi ne peut être pris !
Nous voici en présence de cinq pièces : deux tours, figurées par la Tour Magdala (noire) et la tour de verre (blanche). Un cavalier, « cheval de Dieu » et donc de couleur blanche (le bien). Un roi blanc. Un roi noir, ce « daemon de gardien » (le mal) de la phrase énigmatique.
Pour repérer les 64 cases d’un échiquier, nous utilisons ici la convention internationalement reconnue : chaque case est repérée par une lettre (colonnes marquées a,b,c,d,e,f,g,h) et un chiffre (lignes de 1 à 8).
Les deux tours sont placées sur l’échiquier à leurs cases d’origine (a1 pour la tour blanche, h8 pour la tour noire). En comparant le plan du jardin (les deux tours) au diagramme de décryptage (la phrase finale), on note d’emblée que le mot « POUSSIN » (le peintre Nicolas Poussin de toute évidence) est écrit en allant d’une tour à l’autre ! En effet, si le cavalier est placé sur la tour noire, il se déplace en formant le mot POSSIN jusqu’à rejoindre la tour blanche. Ce faisant, il vient d’effectuer la visite du belvédère construit par Saunière.
Où se situe le cavalier blanc, cheval de dieu lié au bien ? En bas des 22 marches de l’escalier d’accès au Belvédère ! Là encore, le diagramme de décryptage nous en donne la clé : le premier mot formé, BERGER, est écrit de la case c3 à la case f3. Pour un joueur d’échecs, ce sont là les deux cases de développement naturel du cavalier blanc en début de partie (déplacement initial : cavalier b1 en c3, et cavalier g1 en f3). Cavalier que nous placerons donc en f3, avec la confirmation suivante : le mot CHEVAL DE DIEU est écrit, sur le deuxième échiquier, à la suite de ce parcours initial (de f3, le cavalier saute en a2 pour écrire CHEVAL). BERGER – CHEVAL DE DIEU indique la présence du cavalier blanc sur la case f3. Les 22 marches du double escalier conduisent donc à cette place prestigieuse…
Aux échecs, les rois ne peuvent être pris. Où se situent-ils ?
La seule occurrence du mot ROI se trouve sur le second diagramme de décryptage, associée aux cases f4-e5-f6. Nous plaçons donc le ROI blanc sur la case f6, symétrique de la case f3 du cavalier. Ce mot ROI est extrait de CROIX, la croix surmontant aux échecs la pièce royale. Duo de choc que cette Croix et le Cheval de Dieu ! Quel « daemon de gardien » vont-ils achever (c'est-à-dire, aux échecs, conduire au mat) ? Le roi noir, symbole du mal, sera placé à l’issu du parcours écrivant sur la seconde grille « Daemon de Gardien » : la case h7 (l’expression « CE DAEMON DE GARDIEN » chemine des cases a8, en coin, à h7).
Les blancs jouent et font mat en deux coups.
Problème de l'abbé Saunière.
Nous voici donc en présence d’une position sur l’échiquier. Pour autant, il ne s’agit pas encore d’un problème d’échecs. Manque l’énoncé, typiquement « Les blancs jouent et font mat en deux coups » (le plus fréquent).
Ici, une précision s’impose : pour qu’un problème d’échecs soit valide, le mat doit avoir lieu en un nombre limité de coups (ici, 2 coups). Ce daemon de gardien doit être achevé en 2 coups… On nomme le premier coup « la clef » (la solution) du problème. Celle-ci doit être unique. A chaque coup joué par les noirs va correspondre une réponse également unique des blancs, conduisant à l’échec et mat qui met fin à la partie. Autant dire que toutes ces conditions ne sont réunies que si la position a été spécifiquement pensée comme un problème d’échecs. Les chances de disposer rois et pièces au hasard et d’obtenir une position valide de problème sont infimes… Les joueurs d’échecs expérimentés vous le diront, presque inexistantes. Or, ici, nous obtenons une position de problème tout à fait académique, et cela ne peut en aucun cas tenir du hasard (1).
LA CLEF
Le Grand Parchemin nous aide là encore : la suite de lettres « LA CLEF » fait partie du décryptage de la première grille et emprunte le parcours du mot « CHEVAL » de la seconde.
De fait, la clé du problème d’échecs est un mouvement de cavalier :
Clef : 1 Cf3-g5 +.
Le cavalier blanc se déplace en g5 et donne échec, menaçant le roi noir placé en h7. (2)
Le cavalier en g5 ! Bien-sûr... La marque
des frères... Comment ne l'avions-nous pas vu d'emblée ?
Le roi doit se déplacer et dispose de deux cases de fuite (h6 ou g8).
Première réponse : le roi noir se déplace en h6. 1 … h6 pour le joueur d’échecs. Les blancs déplacent alors leur tour de a1 en h1. C’est échec et mat. Le roi noir est achevé.
Deuxième réponse : le roi noir se déplace en g8. La tour blanche va alors donner le mat en a8.
Le problème d’échecs est valide. Comme souvent, deux solutions suivent la clef. Le Mat sera donné soit en a8 soit en h1, selon le coup joué par les noirs. La grille de décryptage rend compte de cette solution double en plaçant un X sur les coins a8 et h1 de l’échiquier (première grille) : voici encore une notation habituelle aux échecs.
La croix (le roi blanc) et le cheval de Dieu (cavalier) achèvent ici ce gardien de daemon. Mais l’achèvent en h1 ou a8 ? En d’autres termes, la tour de lumière se déplace vers l’ouest (h1) ou vers le sud (a8, voir plan) ?
La phrase décryptée nous donne la réponse : pomme bleu au midi. Ceci est une allusion au phénomène se produisant dans l’église de Rennes : aux alentours du 17 janvier, le Soleil au midi vrai (12 H) vient du sud et traverse un vitrail, générant les pommes bleues sur le mur de l’église. C’est bien le sud dont il s’agit, indiquant un mat par « Ta8 mat, Tour en a8 échec et mat ». C’est ce point qui met fin à la partie et indique un endroit très précis dans le jardin du presbytère : à l’est de la tour Magdala, au sud de la tour de verre a été scellé le secret de l’abbé Saunière.
Epilogue :
Ce point précis a été exploré ; de précieuses informations en ont été extraites. Il reste cependant, sans doute, quelque chose à découvrir, à inventer ou approfondir en ce lieu.
Enfin, ce roi noir en h7 s’apparente de très près, de manière singulière, à l’image de l’abbé de l’Or Maudit. Le 17 janvier 1917, Béranger Saunière, curé de Rennes-le-Château, passe l’après-midi dans la tour Magdala, sa bibliothèque (tour noir en h8 sur notre plan). Victime d’un malaise vasculaire, il sort de la bibliothèque pour tenter de rejoindre le presbytère via le chemin de ronde et la tour de verre, comme il le fait quotidiennement (le parcours du cavalier de h8 en a1 en formant le nom POUSSIN du manuscrit). Le vent d’hiver aura raison de l’abbé qui s’effondre à la porte de la tour Magdala, au point exact où notre plan place le roi noir (en h7). Saunière ne se relèvera pas. Transporté au presbytère, il s’éteint le 22 janvier.
Singulier coup du sort que cette mort survenue, comme dans un roman, à la place déterminée par un invisible adversaire.
(1) Note pour les joueurs d'échecs : retirez par exemple la tour noire en h8, qui semble ne servir à rien. Les blancs, pour mater en deux coups, peuvent alors jouer au choix Cg5, Ta8 ou Rf7. Le problème est donc disqualifié, la clé devant être unique (ici, elle est triple). De manière générale, pour composer un problème valide, il est nécessaire de penser de manière très spécifique la disposition et le nombre des pièces. Ceci montre que l'ensemble Jardin de Saunière et Grand Parchemin a été pensé en vue de générer un problème d'échecs.
(2) La clé consiste en un déplacement du cavalier de la case f3 en g5. Il y a deux grilles de lettres : f3 correspond respectivement à R-O et g5 à T-A. Le mot ROTA (la roue) est donc la clé qui, associée au X des cases de Mat du problème (a8 et h1), traduit la roue céleste, le temps cyclique des alchimistes (ou le feu de roue). C’est l’un des thèmes évoqués dans le livre « Les Templiers sont parmi nous » de Gérard de Sède (Point de vue d’un hermétiste : entretien avec Pierre Plantard). Le même procédé appliqué aux deux rois nous fait lire EN-RI (nouveau saut de cavalier sur l’échiquier), phonétiquement Henri. Allusion à Henri IV, cher aux légitimistes car premier roi de la branche Bourbon ? Que dire alors de ce PL sur la tour Magdala (case h8) ? Un assemblage nous suggère PL-EN-TA-RO et reste RI sur la case du roi blanc. Mais nous sommes là en pleine oeuvre de fiction au royaume des jeux de l'esprit.
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(c) Christophe de Cène
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août 2013
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